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Vue de l'exposition "Mudam Collection. Le Monde en mouvement", 21.09.2019 – 13.04.2020, Mudam Luxembourg
Le Monde en mouvement

Présentation de la collection

Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean présente Le Monde en mouvement, réalisée à partir des oeuvres de la collection du Mudam. Cette présentation thématique rassemble neuf artistes de diverses générations et aborde les multiples façons dont cette notion nourrit leurs recherches.

Le phénomène du mouvement – celui suggéré d’un corps ou d’un objet, réel d’une image qui s’anime ou encore métaphorique du monde qui nous entoure – traverse la création artistique. Intitulée Le Monde en mouvement, cette présentation réalisée à partir des oeuvres de la collection du Mudam rassemble neuf artistes de diverses générations et aborde les multiples façons dont cette notion nourrit leurs recherches. Pour certains au travers de l’utilisation de procédés techniques ayant marqué l’histoire de la modernité comme la photographie, à l’aide de laquelle Jochen Lempert (né en 1958 à Moers) explore la nature. Son oeil attentif en extrait la beauté au travers de ses manifestations les plus discrètes : celle, par exemple, d’un ver luisant devenu trace lumineuse et qui évoque les expériences de captation du mouvement de la lumière au début du 20e siècle. Pionnier du film d’animation expérimental, Robert Breer (*1926, Détroit – 2011, Tucson) accélère la succession des images et dessins testant les limites de notre capacité perceptive tandis que Jack Goldstein (*1945, Montréal – 2003, San Bernadino) se saisit de la rotoscopie, une technique cinématographique apparue à la fin du 19e siècle qui redessine les contours filmés. The Jump (1978) transforme ainsi le saut d’un plongeur filmé en une image mécanique, extraite de toute réalité, dans laquelle prime avant tout la dynamique du mouvement.

D’autres artistes abordent ce dernier de manière optique, rappelant ainsi les expérimentations de l’art cinétique dans les années 1950. L’installation lumineuse de Conrad Shawcross (né en 1977 à Londres) projette sur les murs environnants un motif géométrique en un mouvement hypnotique et vertigineux à la fois. Ou de manière physique à l’instar de Žilvinas Kempinas (né en 1969 à Plungė), dont la sculpture animée semble défier, avec légèreté et poésie, les lois de la gravité. Enfin, le mouvement du monde et, plus largement, du cosmos, affleure dans la sculpture en expansion de Miguel Ângelo Rocha (né en 1965 à Lisbonne), les motifs dynamiques de Dominique Gauthier (né en1953 à Paris) ou les oeuvres d’Attila Csörgő (né en1965 à Budapest). Se jouant des frontières entre science et art, ce dernier conçoit un fragile théâtre de marionnettes dans lequel diverses formes géométriques, toutes symboles des éléments physiques et du cosmos, apparaissent et disparaissent au fil d’une chorégraphie soigneusement réglée. Enfin, pour Michel Paysant (*1955, Bouzonville), dont l’œuvre Attracteurs retranscrit l’enregistrement du mouvement des yeux durant le sommeil, l’art est un domaine expérimental qui peut faire avancer la recherche.