Passer à la navigation Passer au contenu principal
Danh Vo

La Collection Mudam et la Collection Pinault en dialogue

Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean et la Collection Pinault ont le plaisir d’annoncer leur collaboration dont l’ambition est d’offrir au public un regard sur leurs collections d’art contemporain. La première présentation se tiendra dans le jardin des sculptures du Mudam, du 20 avril au 25 août 2019, avec un groupe d’oeuvres emblématiques du dano-vietnamien Danh Vo, artiste, dont plusieurs œuvres significatives font partie de la Collection Pinault.

Suzanne Cotter, directrice du Mudam, au sujet du projet : « Le Mudam est ravi de cette nouvelle collaboration avec la Collection Pinault, qui est indiscutablement l’une des plus importantes collections d’art contemporain en Europe. Grâce à cette conversation dynamique et intellectuellement généreuse, le Mudam souhaite offrir à ses divers publics un contexte élargi pour apprécier les oeuvres des artistes majeurs de notre temps, et d’introduire une vision ambitieuse de ce qu’une collection d’art contemporain pourrait être. »

Cette conversation, entre les deux collections, a été conçue en étroite concertation avec Danh Vo et Caroline Bourgeois, conservatrice auprès de la Collection Pinault. Le directeur général de Pinault Collection, Jean-Jacques Aillagon, s’est également exprimé : « Je me réjouis que la Collection Pinault et le Mudam, institution pour laquelle j’ai beaucoup d’estime, engagent une collaboration que j’espère longue et fructueuse. Ce sont, par ailleurs, de très anciens souvenirs qui me rattachent au Grand-Duché de Luxembourg, raison de plus pour me féliciter de cette initiative croisée à laquelle Monsieur François Pinault a souhaité apporter personnellement son soutien. »

Biographie

Danh Vo, né en 1975 à Bà Ria au Vietnam, vit et travaille à Mexico DF, Mexique.

À travers des œuvres inspirées à la fois par ses propres expériences et par des événements historiques et politiques, Danh Vo interroge la manière dont les valeurs culturelles, les conflits et les traumatismes résultent de constructions et d’héritages. Lorsqu’il était encore enfant, Danh Võ et sa famille ont fui le Vietnam pour venir s’installer au Danemark. L’assimilation de sa famille à la culture européenne ainsi que les événements politiques qui ont précipité ce départ du Vietnam nourrissent sa pratique artistique ; son travail expose les multiples éléments entrelacés entre l’expérience intime et l’histoire collective qui façonnent notre individualité. Par le recours à la fois à des objets ready-made historiquement chargés et à des données personnelles touchant directement ou indirectement à son propre vécu, l’artiste examine les multiples ramifications produites par l’inconstance des significations selon le contexte et aussi la façon dont les objets eux-mêmes accumulent une charge symbolique. Le travail de Danh Võ est à la fois énigmatique et poétique. Tout en évitant habilement de tomber dans le didactisme, il interroge les structures du pouvoir sous-jacentes de nos sociétés libérales, la fragilité des états-nations et la manière dont les objets conservent ou absorbent le désir et la tristesse sublimés des individus et de cultures entières. Conçues au sein d’un processus de travail qui allie des phases de recherche avec des rencontres fortuites et des négociations intimes délicates, les installations de Danh Vo rendent manifestes les subtilités latentes et les souvenirs enfouis dans des formes familières.

Danh Vo a étudié à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark (Det Kongelige Danske Kunstakademi) et à la Stadelschule de Francfort. En 2012 il reçoit le prix Hugo Boss (New York) ; en 2007 il est récompensé à Berlin en Allemagne par le BlauOrange Kunstpreis der Deutschen Volksbanken und Raiffeisenbanken à Berlin, Allemagne. En 2015, le travail de Danh Vo fut présenté lors de la 56e édition de la Biennale de Venise, au Pavillon Danois. Il a notamment été le commissaire de l’exposition de la Collection Pinault, Slip of the Tongue, à la Punta della Dogana (Italie).

Par ailleurs, son œuvre fut également présentée lors de nombreuses expositions collectives, notamment au Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, à l’occasion de l’exposition L’Image papillon (23.03 - 08.09.2013), qui s’intéressait aux relations complexes qui lient l’image et la mémoire.

Texte : Galerie Chantal Crousel, Paris (www.crousel.com)

Crédits