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More Spoken Words

Mudam Summer Project

Cet été, les mots coulent et résonnent au Mudam. Pour la saison estivale, le Mudam Summer Project – More Spoken Words – met à l’honneur la fontaine d’encre de Su-Mei Tse, œuvre emblématique du même nom, à travers les mots, la poésie et le slam. Pour ce faire, le Mudam a invité les collectifs luxembourgeois Géisskan Kollektiv et LAGERKULTUR à créer un programme inédit autour de cette thématique. Rendez-vous tous les mercredis du 21.07 – 25.08.2021 pour une soirée inondée de mots (Géisskan Kollektiv) et de sons (LAGERKULTUR) :

18h00–20h00: Géisskan Kollektiv – poetry, slam and words
20h00–22h00: LAGERKULTUR – energy, fatigue and resonance

Inscriptions : mudam.com/rsvp-msw

Géisskan Kollektiv – poetry, slam and words

« Géisskan Kollektiv » inonde le Mudam et ses alentours de mots parlés et écrits en proposant un programme qui mêle escarmouches épiques, combats de mots et batailles vives. Géisskan qui signifie en luxembourgeois « arrosoir » symbolise le geste de chérir et prendre soin d’une petite plante. Dans ce sens, le but du collectif est d'encourager les jeunes à monter sur scène avec leurs textes, leurs pensées et/ou leurs poèmes et de leur offrir une chance de s’exprimer. Le slam de poésie de Géisskan trouve donc enfin le chemin du musée, non pas pour s’y retirer et y élire domicile, mais afin d’y exprimer sa résilience sous forme de performance artistique et de pop culture en temps de pandémie. À l’image de l’œuvre de Su-Mei Tse donc, les mots coulent sans fin pendant l’été au Mudam.

21.07 – 25.08.2021 | Tous les mercredis | 18h00–20h00

21.07.2021
« Poetry Slam Geisskan Workshop » avec les Géisskan Allstars
Nos allstars et vétérans, Bob Reinert, Sara Andjelkovic, Gina Arvai et Philippe Schockweiler, donnent un atelier allant en profondeur aux personnes qui écrivent des textes dans le but de les préparer à un battle de slam qui aura lieu la semaine suivante.

28.07.2021
Atelier Hip Hop avec Skibi
Vous avez toujours voulu savoir comment écrire 16 mesures dans le rythme ? Skibi vous apprendra tout sur la technique, le flux et comment rester relax sur scène!

04.08.2021
Le classique « Poetry Slam Battle » de Géisskan
Un poetry slam. Funky. Avec des beats. Et un DJ. Le tout confectionné par Géisskan pour un public en folie qui, lui-même, décidera du gagnant.

11.08.2021
Le « Powerpoint Karaoke » de Géisskan
Inventé par les animateurs de slam de poésie du monde, cette soirée incroyablement burlesque et amusante met en scène d’illustre inconnu accompagné d’une présentation Powerpoint qu’il n’a jamais vu auparavant. Suite à cela, le public élit le speech le plus convaincant.

18.08.2021
Bad-Taste-Slam
Que des mauvais textes… Mais vraiment ; des textes si mauvais qu’on ne les pensait même pas présentables, des textes qui n’auraient jamais dû voir la lumière du jour. Jetez un œil derrière les coulisses de l’écrivain et dans le monde des manuscrits trop mauvais que pour être lus à haute voix. Le public peut interagir et décider du quel est… le pire.

25.08.2021
« Dead or Alive » avec l’invité special William Kentridge avec des acteurs locaux
Dead or Alive est un dérivé de slam dans lequel les acteurs lisent des textes de poètes de leur choix, qu’ils soient morts ou vivants, et incluent le public à travers un quizz interactif. En clin d’œil à William Kentridge, les textes de l’artiste sud-africain seront, eux aussi, mis en avant.

hA.I.ku – A.I. & Haiku
18.07 – 29.08.2021

La scène est à vous ! Le Géisskan Kollektiv vous invite au Mudam Studio pour une installation interactive composée d’un dispositif d’intelligence artificielle qui a été construit pour une mission simple, mais audacieuse : écrire des haïkus. Ces poèmes populaires japonais de 5-7-5 syllabes célèbrent l’évanescence des choses et les sensations qu’elles suscitent. Exprimez-vous, ajoutez vos poèmes à ceux déjà présents et laissez une trace de vos impressions au Mudam !

LAGERKULTUR – energy, fatigue and resonance

Dans une conversation entre deux personnes, un échange de mots et un échange d’émotions ont simultanément lieu. L’énergie et la fatigue sont les deux extrêmes de la sensation humaine qui peuvent être amplifiées si comprises et créer un moment de résonnance. Ce phénomène crée un environnement dans lequel nous résonnons en tant que communauté. Le point de départ de cette création sont les mots parlés qui résultent dans des mélanges phénoménologiques. De façon identique à une madeleine de Proust, la curation musicale devrait stimuler le souvenir subjectif de moments passés et ramener ce qu’on a aimé. La culture des clubs semble avoir disparue pendant la pandémie actuelle, ce qui a éffacé la sensation de retrouver, toucher ou aborder quelqu’un de nos mémoires. More Spoken Words est une histoire qui parle de moments ratés, dont nous n’avons pas pu faire l’expérience. Les titres de ces mélanges sont composés d’une série de citations tirées de conversations imaginaires entre des personnes en boîte de nuit élaborées à travers un processus interactif avec le public. LAGERKULTUR recherche à imiter les moments d’enthousiasme et de complicité qu’on aurait partagé avec des amis ou des étrangers, et les conversations qu’on aurait eues en soirée.

21.07 – 25.08.2021 | Tous les mercredis | 20h00–22h00

21.07.2021
How did we even get here?
Playlist curatée par LAGERKULTUR
La série de mix commence par une réminiscence du passé. Une sélection sonore sereine nous laisse dans un état d’esprit méditatif. Ce n’est qu’avec le recul que nous sommes capables de comprendre ce qui s'est passé – et, même si nous le voulions, il y a tellement de choses sur lesquels nous n'avons pas d'influence.

28.07.2021
Please help me remember how to dance
Playlist curatée par JASPER WOLFF
Le DJ et producteur Jasper Wolff, basé à Amsterdam, est notre premier invité. La palette sonore qu'il a choisi, veut raviver des habitudes oubliées durant l’isolement social.

04.08.2021
Do you know any after?
Playlist curatée par LAGERKULTUR
Cette sélection sonore est dédiée aux mouvements sociaux qui naissent à des heures inhabituelles. Nous nous retrouvons souvent ainsi dans un endroit inconnu, tard dans la nuit, invité par un hôte inconnu – un cadre ressenti pourtant comme étrangement intime.

11.08.2021
Ben lost his keys again
Playlist curatée par CLEVELAND
Cleveland, un DJ et producteur luxembourgeois, interprète musicalement l'inéluctable chaos auquel on est confronté lors d’une soirée. Un chaos qui, bizarrement, nous révèle aussi que la nuit valait la peine d’être vécue.

18.08.2021
They’ve got ice cream upstairs
Playlist curatée par LAGERKULTUR
Ce mix tourne autour des petites surprises, des situations étranges et imprévisibles. Curieusement, au moment même, vous savez déjà que vous vivez là une anecdote mémorable à raconter à l’avenir.

25.08.2021
I’ll stay for one more song
Playlist curatée par CABASA
Tout le monde sait que c’est un mensonge, une promesse que nous ne tiendrons pas. Cabasa, venant de Bruxelles, complète la connexion Benelux des curateurs invités, mis en place de manière tout à fait intuitive. Le producteur belge synthétise les sentiments que nous ressentons tous aux derniers instants d’une soirée, dans un mix de clôture rondement mené.

© Géisskan Kollektiv

Géisskan Kollektiv
En 2010, la scène de slam de poésie luxembourgeoise n’avait pas encore été découverte. Plusieurs événements qui voyaient des stars du slam allemandes et françaises se produire sur scène existaient, mais les slammers luxembourgeois étaient rares et s’éparpillait à l’étranger. Cependant, tout cela a changé en 2015 quand un petit groupe d’amis luxembourgeois a fondé le “Géisskan Kollektiv”. En Luxembourgeois, Géisskan veut dire « arrosoir » ; il s’agit ici d’un clin d’œil métaphorique à l’échange impair de la politique des arrosoirs au Luxembourg et symbolise le fait de prendre bien soin d’une petite plante. Le but du collectif est de donner une chance aux jeunes qui écrivent leurs propres textes et/ou poèmes de monter sur scène et de partager leur(s) pensée(s). Au fil des années, plus de 50 jeunes auteurs locaux se sont produits aux événements de slam de poésie de Géisskan, des mélanges d’escarmouches et de duels de mots épiques et de battles à couper le souffle. Après des années d’événement de slam de poésie qui ont connu un grand succès au festival Food For Your Senses, aux Rotondes, à l’Abtei Neumünster et lors de leurs propres pop-ups, le slam de poésie de Géisskan débarque enfin dans un musée ; non pas pour s’y retirer et y élire domicile, mais afin d’y exprimer sa résilience sous forme de performance artistique et de pop culture en temps de pandémie.

LAGERKULTUR
C’est en 2017 que LAGERKULTUR est apparu pour la première fois sous le nom d’un projet précurseur. Le collectif organisait des fêtes dans un hangar. Cependant, ils ne le faisaient pas sans raison, mais dans un objectif particulier : réinventer la perception de ce à quoi doit ressembler une nuit au club, et jusqu’à quel point l’art pourrait en faire partie. Néanmoins, à ce stade, les membres de LAGERKULTUR n’auraient pas pu s’imaginer l’impact formatif que le projet allait avoir sur eux. À l’origine, le travail qu’ils faisaient ensemble les forçaient à entrer dans un processus d’exploration de soi ; un projet qui les a poussés à découvrir en eux une partie créative, un désir de s’exprimer et une certitude que leurs idées ont une valeur dans ce monde. Mais se découvrir eux-mêmes veut aussi dire découvrir le monde qui les entoure ; ce processus n’a pas lâché prise depuis. LAGERKULTUR a réalisé que, à travers son projet, il était capable d’articuler ces fortes croyances et était confronté à énormément de réactions soutennant le projet de la part de l’extérieur. Au fur et à mesure que le projet grandissait, l’enthousiasme en faisait de même. En août 2019, le collectif a initié une piste de danse en plein air à la Place de l’Europe au Kirchberg sous l’alias LAGERKULTUR. Peu après cette première riche en potentiel, ils ont co-hébergé la nuit de la Luxembourg Art Week au Casino Luxembourg, s’occupant de la curation musicale et du design spatial. Dans les mois qui ont suivi, LAGERKULTUR a composé un programme ambitieux pour la saison de ses débuts, collaborant avec plusieurs institutions culturelles et organisations, notamment Rotondes, Fonds Kirchberg, Radio 100,7, Vinyl Harvest et De Gudde Wëllen.

Crédits