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Deborah Remington

Les peintures semi-abstraites de Deborah Remington (1930, Haddonfield, New Jersey – 2010, Moorestown, New Jersey) réalisées à partir de la moitié des années 1960 représentent des formes hiératiques situées quelque part entre l’organique et le monde technologique. Ces œuvres se distinguent par leur forme géométrique, presque machinique, leurs gradations subtiles et leurs effets de rétro-éclairage qui évoquent aujourd’hui des écrans. Elles semblent anticiper l’esthétique des premiers ordinateurs personnels. Merthyr(1966) est composée de plusieurs éléments imbriqués, telle une machine fictionnelle. Par contraste avec la nature objective et optimiste de l’œuvre d’Ulla Wiggen, celle de Deborah Remington s’apparente à une « ruine… une explosion et une destruction… une ouverture ou une coupure » imprégnée d’une forme de « masque » et de « symboles fétichistes et sexuels », suggérant une « machine qui viendrait à la vie ou une entité vivante devenant une machine. » L’artiste décrit ses œuvres ainsi : « Je cherche à exprimer une vision intense et personnelle à travers une imagerie qui m’est propre. Bien que je ne puisse décrire avec précision les sources qui m’inspirent, mon travail contient des éléments qui, en s’attirant et en se repoussant simultanément, créent un équilibre tendu qui a une signification émotionnelle et spirituelle pour moi. » (1)

(1) Deborah Remington, « Hard Drive », Artforum, vol. 59, n° 4, p. 138.