Mon coup de cœur à la BEI est le travail de la jeune artiste berlinoise Leyla Yenirce. Je connais Leyla depuis qu’elle étudie à Hambourg. À l’époque, elle expérimentait principalement avec la vidéo, était connue dans toute la ville en tant que DJ et travaillait avec diverses institutions sur des projets de performances. Pendant la pandémie, elle a découvert la peinture et a développé son propre style. Dès la première fois où j’ai vu ces œuvres, j’ai été profondément impressionnée. Cela ne semble pas être le travail d’une jeune artiste, tant la profondeur de ses œuvres témoignent d’une grande maturité artistique. Ce qui me touche particulièrement dans la série Rhythm of the Night, c’est l’intensité avec laquelle les traumatismes des femmes de son pays d’origine, le Kurdistan, sont décrits. Chaque trait, chaque placement, chaque référence aux événements est précis et construit une complexité appropriée au sujet et qui donne à réfléchir.