Jan Fabre
Artiste plasticien, homme de théâtre et auteur, souvent protagoniste de ses propres œuvres, Jan Fabre (1958) utilise régulièrement dans son œuvre prolifique et protéiforme des coléoptères en grande quantité. Comme la plupart des matériaux utilisés par Fabre, les coléoptères, souvent d’origine exotique, sont choisis pour leurs qualités tout aussi métaphoriques que purement sensuelles. Les insectes, et notamment les coléoptères, sont l’objet de nombreuses associations d’idées et déclenchent facilement des sensations incontrôlables et spontanées.
Les deux Champs de stratégie (La Bataille chez Gulliver et La Bataille de Saint Scarabée), datant de 1998, ressemblent à des maquettes de champs de batailles, comme si elles avaient été conçues par des enfants ou par des stratèges militaires du Grand Siècle. De véritables armées de Lamiinae Lamiini, espèce de coléoptère du Sud-Est asiatique, marchent sur un paysage en cire aux reflets métalliques, sur lequel des fragments d’armures médiévales font office de blockhaus, tandis qu’une procession de scarabées-rhinocéros passe sur un paysage en cire blanc devant des objets cruciformes qui rappellent aussi bien les globes impériaux que les symboles désignant les églises en ruine dans les légendes de cartes géographiques.
Œuvre
Jan Fabre Strategieveld (de Slag bij Gulliver), 1998 Cire, scarabées, plomb, bois
114 x 200 x 150 cm
Collection Mudam Luxembourg
Donation 2000 - KBL European Private Bankers
Œuvre présentée dans l'exposition Le meilleur des mondes (du point de vue de la collection Mudam), 30.01.2010 – 23.05.2010, Mudam Luxembourg
© Photo (détail) : Andrés Lejona | Mudam Luxembourg
Jan Fabre Strategieveld (De Slag van de Heilige Scarabee), 1998 Cire, scarabées, plomb, bois
114 x 200 x 150 cm
Collection Mudam Luxembourg
Donation 2000 - KBL European Private Bankers
Œuvre présentée dans l'exposition Le meilleur des mondes (du point de vue de la collection Mudam), 30.01.2010 – 23.05.2010, Mudam Luxembourg
© Photo : Andrés Lejona | Mudam Luxembourg